Dimanche 8 mars 2009 à 19:06



FATIGUE.

Lundi 23 février 2009 à 22:21

Au bord de la route, il y avait quelques blocs. Gris. Froids. De grands blocs, oui, d'on ne sait quelle matière qui s'alignaient tristement sur une place sans nom. On regarde au loin, morne plaine, pour tenter de discerner la fin du champ, mais il semblerait que les pierres soient infinies, rappel grimaçant du massacre. Car chacun de ces blocs n'est autre que la figuration quantitative des morts, asphyxiés, gazés, fusillés, tiraillés par la faim, emmenés par la maladie,... C'est un mémorial en souvenir de ceux qui ont porté la marque d'une religion à une époque malheureuse. Un nom, un signe, un culte. Et les blocs continuent de s'élancer, là où le regard ne porte plus, pour marquer l'horreur humaine, cette boucherie infâme, Holocauste.


Les tombes s'avancent dans l'ombre de jour nuageux, ôde aux morts d'un autre temps.

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Du haut coulent quelques larmes gelées. Goutte, goutte, goutte. Souvenirs hantés.
 
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Les formations de glace contre les angles osseux dessinent des corps inertes contre les mémoires.

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Berlin, février 2009.
Le mémorial de la Shoah.

Sans jamais oublier tous les autres qui sont morts, ceux qu'on n'oublie souvent, qui ne portaient pas une quelconque marque du judaïsme mais qui avait commis comme seul crime d'être différent d'un pseudo-modèle. Une pensée, oui, pour ces corps anonymes qui ne demandent qu'une tombe.

Dimanche 15 février 2009 à 14:36

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Face reality
In the deep blue,
Lost eyes.

Don't look, don't talk
I'm a ghost,
Little puppet.


 
Time is fading away. And I know I'll disapear as soon as our memories will be erased, poor little details. I'm not the woman you think you know. I'm not the person you think you love. I'm a shade in your story, a little character that will die. I wear this mask, in order to hide the unsightliness of my flimsiness. My mask. Foolish. My masks. I'm plural. A hundred, a thousand of little puppets, yes, dancing in your eyes, to make you believe that I exist. That I'm beautiful. That I'm interesting. That I deserve your attention, your respect, your love. But nothing is real.
Complains and tears in the night. But from now on I know that all was a fake. Was I so handled by our society. Was I so lost in what they wanted me to be ? Didn't I accept this situation ? Didn't I take pleasure thinking I was a poor little thing, astrayed in this large world ?  I accepted to be what they expected me to be, to do. I accepted to play the game, not to be hated. I accepted to be their puppet, in order to be cuddled and loved. I accepted to smile, not to be abondoned. Yes, a thousand of times yes, I accepted it. I'm the culprit, and even if I know it, I know that won't change.

Because I'm the slave of my own weakness, fearing your indifference.


Mardi 10 février 2009 à 0:12

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Sweet, sweet, sweet Valentine.
Derrière les roses perlées, une odeur rance. Quelque chose de passé, fané-moisissure. Un amour-désillusion, certainement. Les fleurs se taisent dans un vase trop étroit, en croupissant dans une eau jaunâtre. Les souvenirs trépassent, les images déclinent. Il ne reste plus grand chose d'autre des pétales rouges que la haine farouche des anciens amants, griffure et débandade.


Sweet, sweet, sweet Valentine.
Rien, rien, rien, rien d'autre que nos cris dans la nuit. Rien d'autre que les larmes sous le clair de lune. Rien d'autre que la déception dans le froissement des draps.


Roses éclatées sur vitre embuée. L'amour est éphémère et mes amitiés s'étiolent.

Mercredi 4 février 2009 à 19:19

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Les noms géographiques s'enchainent les uns aux autres. J'entre dans la salle en pensant aux enfants birmans qui se tiennent le ventre, tenaillés par la faim ou la maladie, sous le coude d'un parent immobile. Je parle de la diversité du territoire français, de son relief, de ses paysages, et les petits Afghans me viennent à l'esprit. La cuvette enserrant Grenoble, les enfants-soldats d'Afrique. Les vallées en auge des Alpes, les orphelins d'Ossétie. Je me demande, le long de la logique universitaire, si cela pourrait seulement aider à sauver des vies, plus tard, quand toutes ces révisions ne seront plus qu'un mauvais souvenir au fond d'une mémoire-passoir.
17.
De fait, ma khôlle de géographie ne sauvera sûrement personne. Elle n'aura consommé que trois feuilles de papier, un peu d'encre et beaucoup de désillusions.

Demain, le latin.


Et ce soir, la magie de Bach, Dieu des athés, pour tenter de s'échapper de cette réalité qui se presse à la porte.
Bach et les billets de train imaginaires qui me mèneraient là où le coeur a envie d'être.

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