Demain matin, je m'en irai. Et personne ne pleurera, car personne ne se souviendra. Un dos, dans le levant, une ombre à peine esquissée, rampant dans le caniveau, sans un regard en arrière.
Et les rires résonneront toujours là-bas, dans la chambre délaissée, craquelée de souvenirs éparpillés et de vieilles photos humides. Une fine pluie sur le passé, un rayon de soleil sur les jours à venir.
Il ne restera pas grand-chose, non. Pas même assez de mélancolie pour pleurer. Juste un petit regret, au coin de l'oeil, hypothétique. Un peut-être, finalement rempli d'espoir. Car l'oubli est peur.
Et que j'aurais aimé que vous vous rappeliez.