"Dis, M., t'as vu les étoiles?"
Murmure. Oui.
"Elles sont belles, hein ?"
Murmure. Oui.
"Elles te ressemblent, tu sais ?"
Murmure. Silence.
"Aussi lointaines et inaccessibles que ton coeur."
Murmure. Froissement.
"Mais je t'aime comme ça, je crois."
Murmure. Oui.
Mon amour, mon amour, je cours dans tes bras. Mais la douleur est trop forte. Tes yeux se noient dans les mèches échappées de mon chignon défait. Je suis enchaînée à nous. Ma main dans la tienne. Moite. Je tremble, mais tu ne le sais pas. Tu ne sais rien. Tu as juste tes bras autour de mon cou, entre quelque vapeur éthérée, et tu tangues dans l'amour indistinct que tu me portes. J'en pleure, les lèvres pincées. C'est injuste, cette naïveté nonchalante que tu affiches, entre lune et néant. Tout simplement injuste. Et la mer de tes yeux me font osciller. C'est bleu. C'est vert. C'est gris. C'est l'océan en tempête qui se jette sur les rochers de ton âme. Je suis fourbue. Je suis abattue.
Amoureuse.
Et l'alcool afflue dans tes veines. Tu es serein. Je suis agonisante.