Minuit.
La nuit grince à la fenêtre. Les yeux lourds, je lutte contre le sommeil, montre à la main, aiguilles-baïonnettes. Vous ne m’aurez pas, pas cette nuit, cauchemars fourbes. Pas plus que demain. Je ne fermerai pas la paupière, l’iris effeuillé, la pupille évasive. Je regarderai le plafond sans histoire, accrochée au cou des songes sans visage. Des inconnus peupleront mes nébuleuses, inodores, incolores, impersonnels. Je leur raconterai cette vie d’absence à laquelle ils hocheront-silence. Je hurlerai mes manques et ils souriront d’indifférence. Je les agripperai pour leur transmettre ma détresse et ils me caresseront de suffisance.
L’obscurité est un miroir aux déformations plaisantes. Narcisse d’une autre dimension, je m’offre le plaisir de mourir lentement d’insomnie, la cornée brûlée, le cristallin voilé à force de scruter les incertains sans jamais effleurer les possibles.
La nuit grince à la fenêtre. Les yeux lourds, je lutte contre le sommeil, montre à la main, aiguilles-baïonnettes. Vous ne m’aurez pas, pas cette nuit, cauchemars fourbes. Pas plus que demain. Je ne fermerai pas la paupière, l’iris effeuillé, la pupille évasive. Je regarderai le plafond sans histoire, accrochée au cou des songes sans visage. Des inconnus peupleront mes nébuleuses, inodores, incolores, impersonnels. Je leur raconterai cette vie d’absence à laquelle ils hocheront-silence. Je hurlerai mes manques et ils souriront d’indifférence. Je les agripperai pour leur transmettre ma détresse et ils me caresseront de suffisance.
L’obscurité est un miroir aux déformations plaisantes. Narcisse d’une autre dimension, je m’offre le plaisir de mourir lentement d’insomnie, la cornée brûlée, le cristallin voilé à force de scruter les incertains sans jamais effleurer les possibles.