La neige tombe. Je laisse les flocons glisser le long de mes cheveux, reflets en décadence. Tout cela crisse sous mes pieds, alors que je m'enfonce entre les ombres. Je me rappelle des paysages enneigés, des visages halés, des sourires carbonés. Je me souviens de la sensation du vent dans la nuque, alors que quelques grains de ciel s'écrasent contre un nez glacé.
Tout cela est bien loin. Désormais, les enfants se pressent sur la glace fondue, à la recherche de la moindre plaque encore intacte pour mieux en éclater sur un voisin. Des rires roués. Des voix écartelées.
Désenchantement.
Tout cela est bien loin. Désormais, les enfants se pressent sur la glace fondue, à la recherche de la moindre plaque encore intacte pour mieux en éclater sur un voisin. Des rires roués. Des voix écartelées.
Désenchantement.
La neige tombe. Quelques cristaux s'enfuient à la lumière mourante. Je sens la caresse d'un regard contre ma peau, la brûlure d'un sourire contre mon visage. Je prends conscience de l'éphémère de l'espoir, une fois de plus, de sa désagrégation navrante au contact des heures, mais je tente de relever la tête.
La cour est couverte d'une longue traine de blanc, désormais. Je pose un pied sur l'intangible, alors que mes bras, en balancier, vrillent dans l'air froid du couchant pourpre. Je m'accroche à un cou, regard-éclat, la bouche en coeur. Qui sait ?
Des enchantements.
c'est beau, tu arrives tellement bien à faire fonctionner ma (notre?) imagination. :)
Oui, je reste là, j'avais trop d'attaches.