Samedi 1er décembre 2007 à 22:28


Et ces pétales rosés, sur ton visage de porcelaine.


Les saisons s'effacent, alors que le temps se tourmente. Le cerisier est en fleur, au printemps premier, alors que l'hiver retire ses froides couvertures de ta peau diaphane. Tu es la rosée printanière, dans ce renouveau. L'eau qui se ride, comme la soie qui se froisse, alors que ton corps ondule entre deux mondes. Tu es la reine des quêtes perdues, celle qui porte en son sein la fortune d'un monde disparu, d'une époque révolue. Tout n'est qu'une danse sans fin, que tu orchestres de tes fraîches mains. L'eau coule entre les verts bambous et tu offres la dernière escapade vers l'infinitude. L'aube s'est levée dans ton regard transparent. Il est presque temps.
L'or brille, dans le bois verdoyant. Il se mêle au bronze et à l'aurore, dans un indicible chatoiement. Le turquoise s'y glisse, reflet lumineux d'un ailleurs aux contours incertains. Le labyrinthe tracé sur ton corps de satin se dévoile, et l'on s'y plonge. Le silence tombe, dans un léger soupire qui s'étiole sur des chemins oubliés. Saura-t-on jamais ces secrets enfouis sous les ceintures opales ? Les richesses s'écoulent, lent fleuve de doux regrets, sur tes bras dénudés, et c'est la mélancolie de cette brise qui te caresse le visage. Il y a au loin, dans le crépuscule des angelots, quelques sourires qui s'étirent encore. Rien n'est terminé, alors que rien n'a commencé. Quelques notes s'envolent.
Ce n'est pas un hasard, non, mon doux mirage, si tes yeux de mer se voilent. L'Arbre répond nonchalance, alors que ton parfum s'abandonne. Ce n'est pas justice. Ce n'est que langueur destructrice, aux rebords d'une vie achevée. Et pourtant. Il existe ces quelques bourgeons rosés, sur la branche tressée. Ils frémissent, délicats, dans la fragilité de cette seconde fatidique. Tes doigts s'y mêlent, tendresse, dans les dernières heures d'un monde qui disparaît. Pourra-t-on retrouver ces mots que tu as déposés sur la tombe fanée ? Peut-être jamais. Mais ce n'est que la perfection de cet instant dérobé qui importe, alors même que tout s'écroule. Ne resterons que les faibles sanglots de la maîtresse assoupie, témoins silencieux d'un univers qui s'en est allé.


Et ses larmes coulaient, perles soyeuses, sur ta peau endormie.


Par maud96 le Samedi 1er décembre 2007 à 23:45
Dommage que j'ai tant de peine à te lire (et à t'écrire des coms aussi ! ... parce que tu t'essaies à faire des textes au style recherché... mais mes yeux peinent...
Par ellipse le Dimanche 2 décembre 2007 à 12:04
Le bonheur, c'est un peu ce froid qui me picote les joues chaque matin. Je le sent, il est là. Le long de mon visage il glisse, en parrallèle avec mes larmes. Le principal, c'est sa présence.

En effet, c'est toute fière que je t'annonce mon exploit : J'ai enfin fait sa connaissance. Elle est encore plus merveilleuse que ce que je pensai. C'est une fée, j'en ai la certitude. Le plus dur sera de maintenir le contact car je ne sais strictement rien d'elle, hormis son prénom. Elle n'a effectuer qu'un petit passage sur mon blog qu'elle a ponctué d'un commentaire. Et pourtant, je doute qu'elle revienne...

Quand à ce texte, c'est précisément ta palette de couleurs, celle avec laquelle tu peins de si jolies phrases. J'ose espérer que ton coeur est le reflet de cet arc en ciel. Je croise les doigts pour que tu ailles bien :)

Je t'embrasse.
Par turbulences le Lundi 3 décembre 2007 à 15:50
Les mots que tu emploies sont beaux, mais pourtant je ne fais qu'entrevoir leur sens. Je t'avoue, je me perd bien vite.
Je ne te demandes aucun changement, j'emettais juste une critique. Evidemment, changer de manière d'écrire est quasi impossible, je tendais juste à te montrer un certain point de vue. Cela ne veut pas dire que je n'apprécie pas, ni que tu dois me prendre en compte.
En tout cas, il est certain que tu dois continuer à écrire.
Par suspendue le Mercredi 5 décembre 2007 à 14:34
J'adore la métaphore avec la soie, ça radoucit un peu nos yeux, qui ces temps ci sont secs et rèches par la tristesse de la société. J'en ai marre de pleurer mes mots, mais eux seuls arrivent a assouvirs mes plaintes.
J'adore comment tu écris.
 

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