Let me die, silently,
In the sweet darkness of the warm night.
Let me quit this heavy body, free my hurt soul,
Escape this cold reality and this emotionless world.
In the sweet darkness of the warm night.
Let me quit this heavy body, free my hurt soul,
Escape this cold reality and this emotionless world.
Les mots n'ont de valeur que lorsqu'ils sont ressentis. Ce n'est qu'une abstraction de plus dans notre monde d'apparence. Les mots blessent en profondeur, même lancés de la plus légère manière. C'est chose étrange que de voir les mots d'amour vous transpercer de part en part. Lances et masses d'armes, s'enfonçant dans la chair, broyant os et existence. Et pourtant cette force brute n'est d'aucune utilité contre les agressions vocabulaires qui vous assaillent et vous détruisent lentement. Il ne reste qu'à mourir, dans le silence sanguinolent des adverbes pourfendus. Conjugaison imparfaite, passé-composé remanié. Je dirai plutôt passé simple: action achevée, datée. Jetons les dernières épées imprégnées de sentiments empoisonnés, ce n'est rien de plus qu'un jeu de guerre puéril, à recommencer à l'infini.
Silence.
That all I ask for.
Some wordless moments.
That all I ask for.
Some wordless moments.
Cela n'a aucun sens, vous savez. Les mots, cette invention grotesque de la race humaine, condescendance suprême. Parler, avec ces phrases montées avec panache, sans jamais rien en penser. La langue comme hypocrisie dernière, se fendant de sourires écœurants, fiel répugnant de votre égocentrisme dévorant. Taisez-vous donc, plutôt que de lancer à l'aveuglette ces expressions qui n'ont aucun sens. Taisez-vous et goûtez la rare sincérité des silences réfléchis. Ne soyez donc pas si empressés de répandre vos non-sens éhontés. Silence, j'ai dit.
And I may request some explanation.
I even may demand those dirty and raped answers,
Because you broke all the promises you had shamefully howled.
I even may demand those dirty and raped answers,
Because you broke all the promises you had shamefully howled.
Oh oui, laissez toute cette solitude grammaticale vous envahir, et cessez de nous importuner, de vos lèvres folles, qui se pressent contre nos esprits lassés. Ne dites plus rien. Cela suffit, désormais. Et le jour où nous nous comprendrons sans ces idioties, alors peut-être que oui, nous pourrons reprendre discussion. Mais nous voilà fatigués. Assez de ces jetés de dés hasardeux qui vous font rencontrer les pires charlatans. Fermer les yeux et se taire. Ou apprendre à votre âme un langage particulier que vous seriez seul à comprendre, afin que personne d'autre ne puisse venir vous importuner. Laissez les parler à leur guise, et dégustez le plaisir de cet égoïsme protecteur.
And I could throw up all those disgusting lies you told me.
Or I could try to believe your obscure fantasies again.
I certainly should forget all those obscene inventions.
But I won't.
Or I could try to believe your obscure fantasies again.
I certainly should forget all those obscene inventions.
But I won't.
Voilà pourquoi j'aimerais rencontrer un parfait inconnu, ne pouvant comprendre ces élucubrations francisées que je débite sans cesse, et qui ne lirait mes intentions que dans mon regard. Voyez ?
Il faut qu'on laisse le temps faire son travail. Toi comme moi. Ah le clavier, ou alors je suis folle, me fait écrire son prénom.
Je t'embrasse. Et puis eu voilà.
Claire