Tu aimes l'amende douce et rassurante de mon œil, le cercle parfait et aguichant de ma lèvre, la ligne floue et intrigante de mon visage. Je suis ton mystère parfumé, enveloppé de secrets effrayants.
Tu aimes la courbe imperceptible du satin sur ma jambe immobile, le pli presque invisible des fleurs de lys dans mes cheveux de jais, le mouvement silencieux du vent contre ma silhouette fragile. Je suis ton souvenir le plus effacé, ton amour le plus oublié.
Je suis reine de froideur, sur mon trône de mépris. Tu aimes de moi ces choses-là que tu penses voir. Qui te soufflent des rêves fous, alors même que ma bouche n'a délivré mot. Tu aimes le fantôme de tes fantasmes, flasque d'espoir. Mais je ne suis pas. Je ne suis plus.
Qu'un songe impossible, au parfum inodore de lotus.
tres jolie texte.