Samedi 27 décembre 2008 à 2:22

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J'ai de la brume aux chevilles, des songes aux poignets. Petits mouvements, valse de sentiment. J'ai peur de casser ces bijoux d'irréel qui se glissent tout contre ma peau, entre regards et murmures. J'ai peur que cela s'efface au petit matin, alors que les premières lueurs nimberont les lambeaux d'amour éparpillés aux quatre coins de nos âmes, charpies.
Tout cela est fragilité sur l'épaule des espoirs. Croisement de doigts, froissement de paupières. Les secrets se fracassent les uns contre les autres en projetant de jeunes souvenirs, esprits assoupis. Les soupirs s'égrainent sur les champs vierges, émotion indicible. Et j'ai peur des imperceptibles rayons d'un jour nouveau sur les failles béantes de nos erreurs proches.

Mais la lune n'offre pas encore ses éclats argentés aux amants effarouchés.
Tout n'est qu'ombres et symphonie silencieuse.
Profitons-en donc.

Samedi 20 décembre 2008 à 12:00

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Il y a des nuits qui durent. Longtemps. Elles se terminent sur des soupirs et des sourires, alors que le soleil se lève. Tacitement, on se rappelle des heures passées, engouffrées dans la matrice-passé. Il y a des rires qui éclatent en morceaux de verre brillants sur les canapés, alors que les silhouettes s'affaissent sur les oreillers. On chuchote à l'aube naissante, alors que les dormeurs sombrent dans de lointaines rêveries. Etoiles et caresses.

Demain est un autre jour qui se révèle aujourd'hui. J'ai le rose aux joues alors que je t'entends respirer contre mon oreille.
Demain est un autre jour, et lorsque tes doigts frôlent ma main et que ma cheville rencontre ta jambe, j'ai l'espoir.
Demain est un autre jour.
Naïve et heureuse.
Demain.

Deux mains.

Mercredi 17 décembre 2008 à 0:08

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J'aime le flou de la nuit contre ta silhouette endormi. J'aime la brûlure du soleil contre ton ombre évaporée. J'aime la caresse du temps sur tes courbes effacées.
J'aime à en damner les Saints. Mais je tais l'aurore sentimentale puisque Juliette s'est enfuie au crépuscule, sous la voilure des vagues palpitantes.Le romantisme fane contre les coeurs-pierraille. La lèvre se scelle. Le rêve s'étiole. 
Mais j'aime le parfum disparu de ton cou-fragilité. J'aime la fraîcheur imperceptible de ton regard lointain. J'aime le souffle distillée des tes pensées abandonnées.

J'aime, j'aime, j'aime, dans le silence froissé de la nuit. Et je te glisse ces quelques mots au creux d'un songe, alors que ta paupière lourde tombe,.
Obscurité et cil de velours.

Vendredi 12 décembre 2008 à 23:05

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Les révolutions. Celles qui poussent les hommes à glisser de l'ombre à la gloire, effusion de sang et balles. Cela siffle, entre les barricades qui s'écroulent dans le fracas assourdissant de l'Ordre mis à terre. Metternich grince des dents, dans son palais-souveraineté, alors que les Viennois embrassent les Piémontaises, sous l'acclamation des Parisiens.
1848.

En attendant, je note quelques dates, distraite, entre l'oreiller et la couette. La lumière est tendre au sommeil, le sommeil doux à l'oubli. J'avale une dernière bouchée d'Histoire, avec le pain au chocolat du réveil.
2008.

Jeudi 11 décembre 2008 à 22:45

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Au clair de la Lune, mon ami Pierrot.

Lorsque l'on sort des salles de classe, il fait nuit. Nuit, nuit, encre et brume. On entend lointainement le remous de la pluie sur l'ardoise, le vent glissant sur les visages échaudés. Perché à la branche d'une étoile, un rêve qui s'étiole dans l'horizon glacé.
Brumes et vapeurs à l'automne mourant.

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